Parures triomphales : le manierisme dans dans l'art de l'armure italienne

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Parures triomphales : le manierisme dans dans l'art de l'armure italienne

Format : Broché / L’art de l’armure atteint au XVIe siècle des sommets de perfection jamais égalés. Dans les premières décennies, les armuriers mettent l’accent sur la haute qualité du forgeage de l’acier, une esthétique basée sur le poli du métal dépourvu de décor et une grande pureté de lignes dans chacune des pièces de l’armure. Certaines de ces armures présentent néanmoins au pourtour et dans quelques champs privilégiés de riches gravures à l’eau-forte : rinceaux, médaillons, ainsi que sujets guerriers et religieux. Puis, après 1530, sous l’influence de l’éveil du goût de la Renaissance pour l’étude de l’Antiquité classique, les armuriers créent, en parallèle aux armures de guerre, de superbes armures de parade d’inspiration classicisante. Ces armures sont de deux sortes : à l’antique et à la romaine. Les premières suivent assez librement les modèles anciens et se limitent à présenter ici et là des connotations antiquisantes associées à des motifs fabuleux. Les secondes essaient de ressembler aux armures anatomiques gréco-romaines connues par l’iconographie impériale. Ces deux modèles d’armures, toujours de la main des plus grands armuriers, ont été créés essentiellement pour l’élite politique et militaire de l’époque. En effet, ces armures richement travaillées en repoussé, puis ciselées, dorées, argentées, bleuies, noircies et enfin gravées, et/ou profusément damasquinées d’or et d’argent, sont d’un coût extraordinaire. La plupart des oeuvres de cette période (vers 1530-1550) parvenues jusqu’à nous sont anonymes. Cependant, grâce à quelques chefs-d’oeuvre réalisés pour l’empereur Charles Quint, qui, eux, sont signés et datés, il est possible de connaître le travail remarquable du milanais Filippo Negroli et de ses frères Giovan Battista, Francesco et Alessandro. La dernière oeuvre attestée de ceux-ci est la bourguignotte D 30 de la Real Armería de Madrid, datée de 1545, qui montre à l’évidence l’inspiration classique de son décor et la virtuosité technique de l’atelier des Negroli. Les quatre frères Negroli vivent respectivement jusqu’en 1579, 1591, 1600 et 1573 et continuent à travailler, mais, curieusement, jusqu’à présent, aucune autre pièce n’a pu être rattachée à leur production, si ce n’est une armure réalisée par Francesco Negroli pour Charles Quint vers 1550-1553. Une des raisons de la difficulté d’identifier d’autres oeuvres des Negroli pourrait être le fait d’un changement stylistique dans le milieu armurier milanais sous l’influence du Maniérisme. Ce mouvement artistique semble - d’après les armures ou pièces d’armures ...
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