Format : Broché - 158 pages / À l’occasion de l’exposition consacrée au peintre surréaliste Yves Laloy qui aura lieu du 29 janvier au 2 mai 2004 au Musée des Beaux-Arts de Rennes, un catalogue présentera l’œuvre de cet artiste rennais découvert par André Breton en 1958. Avec cette exposition, le Musée des Beaux-Arts inaugure un cycle d’hommages de la ville à des créateurs pour lesquels la terre natale, Rennes et plus largement la Bretagne ont eu une influence certaine. Après le symbolisme, ce pays a joué un rôle important dans le développement du surréalisme avec Yves Tanguy et Toyen. Yves Laloy a été associé à cette aventure grâce à André Breton. Né à Rennes dans une famille qui fut une véritable dynastie d’architectes, Yves Laloy est lui aussi diplômé d’architecture après des études à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris. Il abandonne cependant le cabinet de son père en 1950 et cesse toute activité en ce domaine en 1952 pour se consacrer exclusivement à la peinture. Dans les années 1958-1960, Yves Laloy s’est engagé sur la voie d’une abstraction soit biomorphique soit géométrique et a développé parallèlement déjà des séries d’œuvres qui mettent en scène des animaux ou des personnages, voire des visages dont les traits sont réduits à des formes géométriques. Dans cette même période, alors que fait rage le combat entre l’abstraction géométrique et l’abstraction lyrique, le travail d’Yves Laloy et sa reconnaissance par le groupe surréaliste auquel il n’a jamais souhaité adhérer, montre l’évolution de l’attitude d’André Breton sur la définition du mouvement. Son chef de file n’hésite plus à intégrer désormais au nom de la dictée de l’inconscient, de l’inspiration magique voire d’une activité médiumnique, une expression géométrique faite au tire-ligne et au compas.